Pour un 2ème FSL : présentation du projet


Le forum social local du 16 mai avait une portée très générale, et a permis à toutes les personnes présentes de se rassembler et d'échanger. Il a permis de montrer, par les 26 organisations qui appelaient à participer et les nombreuses interrogations exprimées tout au long des ateliers, la volonté partagée d'envisager une action collective.
C'est pourquoi nous proposons l'organisation dans les mois qui viennent d'un 2ème FSL, espace privilégié de rassemblement, cette fois explicitement axé sur des propositions concrètes locales. 2 pistes :

1) Le bien commun

Notion reconnue au niveau international, elle nous permet d'aborder les éléments qui doivent sortir (ou ressortir) du domaine financier et exclusivement marchand.
  • la gestion de l'eau : exemple brûlant de bien public à reconquérir ; sur l'ensemble de l'agglomération, des communes et des regroupements d'usagers se posent la question de la gestion publique de l'eau. Plusieurs échéances de contrat intervenant dans les mois qui viennent, nous pourrions envisager, en fonction des forces en présence, de permettre le lancement d'un collectif unitaire.
  • la propriété intellectuelle : ce problème s'est accru ces dernières années, avec les cas des médicaments génériques (dans les pays du sud aussi), du brevet sur le vivant (c'est le but des OGM), des créations intellectuelles et artistiques (voir le problème des droits d'auteur liés au téléchargement - et la loi Hadopi -, mais aussi la voie de la licence libre, qui a permis aux logiciels libres de développer une alternative coopérative et mutualiste au monopole de Microsoft, par exemple). Redéfinir la propriété intellectuelle, passer au libre et mutualisé.
Il existe évidemment d'autres domaines cruciaux : la privatisation des soins, avec l'ouverture prochaine d'un pôle quasiment privé au nord d'Orléans, financé entre autres par des fonds de pension... ; les transport locaux (Semtao, véloplus...), leur prix et la volonté de justice sociale et écologique qui va avec ; etc.

2) La relocalisation

Le néolibéralisme s'est complètement affranchi de la notion de territoire dans sa quête de rentabilité absolue. On voit bien quel rôle ont pu jouer la création d'un marché mondial et du libre-échange sur l'aggravation des crises financières, économiques et écologiques. Face à ces enjeux, la relocalisation de l'économie apparaît comme essentielle, et ce à plusieurs titres :
  • Pour stopper la dévalorisation permanente du travail humain, et l'insoutenable chantage à la délocalisation.
  • Pour accorder un vrai droit à la souveraineté alimentaire, avec une reconquête de l'agriculture vivrière pour les pays du sud et de l'agriculture paysanne dans les pays du nord.
  • Pour répondre à l'urgence climatique et cesser les transports de marchandises, les nuisances environnementales et la consommation d’énergies, non renouvelables et en voie d’épuisement.
  • Pour recréer les conditions démocratiques de véritable choix quant à la consommation, au mode de vie, à la politique...
Comment agir sur le plan local ? Nous pouvons agir aujourd'hui pour valoriser l'agriculture paysanne dans le département, et encourager à son développement, trop restreint pour le moment. Mais c'est également sur le plan social, avec les syndicats, que des démarches sont possibles.
  • De multiples associations partagent l'idée d'une nécessaire relocalisation de l'économie, et des campagnes sont à mener, tant la sensibilisation du grand public qu'un travail de fond et d'influence auprès des élus.
  • Valoriser la relocalisation comme moyen de mieux-être social, économique et écologique pourrait devenir un des axes de travail du FSL.

Contact :
Alexandre Lardeur
lardeuralexandre@yahoo.fr
06 64 62 68 19